Outfit.

Vendredi 12 février 2010 à 22:27


http://1994.cowblog.fr/images/mcqueenwindow.jpg


Dimanche 3 janvier 2010 à 17:54

Noirs de loupe, grêlés, les yeux cerclés de bagues
Vertes ; leurs doigts boulus crispés à leur fémur,
Le sinciput plaqué de hargnosités vagues
Comme les floraisons lépreuses des vieux murs.

Ils ont greffé, des dans amours épileptiques,
Leur fantasque ossature aux grands squelettes noirs
De leur chaise ; leurs pieds aux barreaux rachitiques
S'entrelacent pour les matins et pour les soirs.

Ces vieillards ont toujours fait tresse avec leur siège,
Sentant les soleils vifs percaliser leur peau
Ou, les yeux à la vitre où se fanent les neiges,
Tremblant du tremblement douloureux du crapaud.

Et les Sièges leur ont des bontés ; culottée
De brun, la paille cède aux angles de leurs reins.
L'âme des vieux soleils s'allume emaillotée
Dans ces tresses d'épis où fermentaient les grains.

Et les Assis, genoux aux dents, verts pianistes,
Les dix doigts sous leur siège aux rumeurs de tambour,
S'écoutent clapoter des barcarolles tristes,
Et leur caboche vont dans des roulis d'amour.

- Oh ! ne les faites pas lever ! C'est le naufrage ...
Ils surgissent, grondant comme des chats giflés,
Ouvrant lentement leurs omoplates, ô rage.
Et tout leur pantalon bouffe à leurs reins boursouflés.

Et vous les écoutez, cognant leur tête chauve
Aux murs sombres ; plaquant et plaquant leurs pieds tors,
Et leurs boutons d'habits sont des prunelles fauves
Qui vous accrochent l'oeil du fond des corridors !

Puis, ils ont une main invisible qui tue :
Au retour, leur regard filtre ce venin noir
Qui charge l'oeil souffrant de la chienne battue,
Et vous suez, pris dans un atroce entonnoir.

Rassis, les poings noyés dans des manchettes sales,
Ils songent à ceux-là qui les ont fait lever
Et, de l'aurore au soir, des grappes d'amygdales
Sous leur menton chétif, s'agitent à crever.

Quand l'austère sommeil a baissé leurs visières,
Ils rêvent sur leurs bras de sièges fécondés
De vrais petits amours de chaises en lisière,
Par lesquels de fiers bureaux seront bordés ;

Des fleurs d'encre crachant des pollens en virgules
Les bercent, le long des calices accroupies
Tels qu'au fil des glaïeuls le vol des libellules
- Et leur membre s'agace à des barbes d'épis.

-Arthur Rimbaud-

Vendredi 25 décembre 2009 à 22:29

http://1994.cowblog.fr/images/P1000799lowquality.jpg

25 . 12 . 2009

Je prends parfaitement conscience de l'ampleur
de l'expression "mal dans sa peau". Ca me fait
mal au coeur tellement c'est cliché. Elle est là,
présente malgré tout, cette gêne. Elle s'imice
partout et se débrouille pour que jamais sa victime
ne soit totalement à son aise. Je réalise mais ce
soir  -c'est peut-être l'esprit de Noël ;)-  les maux
sont hors de moi. Oh, it's just a perfect day ...

La maison est sens dessus dessous, du bolduc
et des morceaux de papiers colorés traînent
encore par terre, et sur la table, il reste des
traces de chocolat. Lou Reed chante dans les
grosses enceintes du salon, c'est le cadeau que
j'ai offert à mon papa  -le coffret Lou Reed, pas les
enceintes x)-. Tout est calme, apaisement, tranquilité.
J'oublie que je suis sur la sellette, j'oublie que je ne
pourrais pas faire de ski dans quelques jours, j'oublie
que demain, ou après-demain, mon ventre sera à
nouveau noué et retourné. Ma famille est là, autour
de moi, elle m'insupporte, elle me désespère mais
pour rien au monde je ne voudrais qu'elle parte.
Oh, it's just a perfect day ...


Dimanche 29 novembre 2009 à 15:02


TODAY, I'M A FIFTEEN-YEAR-OLD GIRL.

Yeah.

Samedi 14 novembre 2009 à 17:17


Presque cinquante jours que je suis morte pour la blogosphère.
Non, je n'ai pas la grippe A mais à vrai dire, il est vrai que
je ne vais pas très bien. Je ne sais pas si quelqu'un lira ces
quelques mots, la plupart des lecteurs ayant du se lasser de
mes maux. Moi aussi, je m'en lasse. Que s'est-il passé ? Ai-je
changé ? Oh oui, j'en suis persuadée. Mais que suis-je devenue ?
Qu'est devenue ma vie ? Je le crie, j'implore une réponse : que
m'est-il arrivé ? Ce ne sont pas que trop de kilogrammes en
moins, ou peut-être que si, après tout. Je ne suis pas misanthrope
mais je deviens casanière. C'est le cafard. Mais je n'oublie pas.
Et faire la fête, ça me manque. Venez me cherche, je suis trop
faible pour repartir toute seule. "Let's dance."

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | Page suivante >>

Créer un podcast